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Etre français et travailler en Suisse : Tout savoir

  • Travailler en Suisse en tant que Français : les conditions générales
  • Les différents permis de travail : L, B, G
  • Les contrats de travail : CDD, CDI
  • Frontaliers ou résidents : avantages et inconvénients
  • Fiscalité : différences entre résidents suisses et frontaliers
  • Assurance maladie : LAMal ou CMU, comment choisir ?
  • Retraite et prévoyance : fonctionnement du système suisse

Depuis plusieurs décennies, la Suisse occupe une place de choix dans l’imaginaire collectif des frontaliers et des Français en quête d’une vie professionnelle plus rémunératrice ou plus stable.

Le pays se distingue, en effet, par des salaires élevés, un taux de chômage bas, un environnement économique sain et un cadre de vie réputé pour sa sécurité et sa propreté. Pourtant, avant de se lancer dans une aventure helvétique, il est indispensable de comprendre le fonctionnement du marché de l’emploi en Suisse, qu’il s’agisse des permis de travail dont on a besoin, des spécificités contractuelles, de la fiscalité franco-suisse ou encore du coût de la vie.

Dans ce guide, Entreprendre.ch vous propose, une immersion approfondie dans le processus d’embauche et la réalité quotidienne du travail en Suisse pour un ressortissant français. Nous aborderons la distinction entre résider en Suisse ou travailler comme frontalier, les démarches d’obtention d’un permis (L, B ou G), la manière dont se négocient les contrats suisses, la situation des assurances sociales et l’optimisation fiscale.

Nous reviendrons aussi sur l’épineuse question du choix de l’assurance maladie (LAMal ou CMU), du fonctionnement de la retraite (AVS, LPP) et des freins culturels qu’un Français peut rencontrer.

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Les conditions générales pour un travailleur français

Pour commencer, il convient de préciser le cadre légal qui autorise un Français à exercer en Suisse.

Depuis l’entrée en vigueur de l’Accord de libre circulation des personnes (ALCP) entre la Suisse et l’Union européenne, les ressortissants français bénéficient d’une procédure relativement simplifiée pour s’installer en Suisse ou y travailler à la journée en tant que frontalier.

Les différents permis de travail

L’exercice d’un emploi en Suisse exige, au-delà de trois mois, un permis de travail officiel. On distingue trois permis majeurs, régulièrement évoqués :

  • Le permis L, qui correspond à un titre de courte durée. Il convient lorsque la durée du contrat de travail est comprise entre 3 et 12 mois. Il s’obtient si vous justifiez d’un contrat de quelques mois ou d’une mission déterminée.
  • Le permis B, destiné à un séjour plus long ou à un contrat de travail à durée indéterminée. Il est accordé pour cinq ans, renouvelables. Lorsqu’un Français obtient un CDI en Suisse, il s’agit du permis B s’il souhaite aussi habiter sur le sol helvétique.
  • Le permis G, qui correspond à la situation de frontalier. Ce titre vous autorise à exercer votre métier en Suisse tout en résidant en France, avec l’obligation de rentrer chez vous au moins une fois par semaine.

Le choix entre ces permis dépend grandement de la nature du contrat (durée déterminée ou indéterminée), de votre souhait de résider en Suisse ou de rester vivre en France, et de l’implication que vous comptez avoir dans la vie économique locale.

Dans la pratique, pour obtenir un permis, il faut impérativement disposer d’un contrat de travail ou, au minimum, d’une promesse d’embauche. Il n’existe pas de quota pour les Français, contrairement aux ressortissants de pays hors UE, ce qui facilite considérablement la démarche.

Pour plus d’informations, n’hésitez pas à regarder notre vidéo en lien avec le sujet.

Démarches et délais

Lorsqu’un employeur suisse vous embauche, une demande de permis est déposée auprès des autorités cantonales (ou de la commune si vous choisissez de résider en Suisse). Les délais de traitement peuvent aller de 4 à 8 semaines, selon la charge administrative du canton.

Une fois l’autorisation accordée, vous pouvez commencer à travailler. Si vous comptez vous établir en Suisse (permis B ou L), vous devez vous annoncer auprès de votre commune de résidence dans les quatorze jours suivant votre arrivée et, idéalement, avant le premier jour de travail effectif.

Pour les missions de courte durée, de 3 mois ou moins, vous n’avez pas besoin de permis particulier, mais votre employeur doit signaler votre présence via une procédure d’annonce en ligne. Ce dispositif facilite les contrats ponctuels ou saisonniers.

Être frontalier ou s’installer en Suisse ?

Au-delà de la simple formalité administrative, un choix majeur se pose : rester en France et faire la navette (statut frontalier), ou bien devenir résident en Suisse. La différence n’est pas qu’une question de permis : il s’agit d’un arbitrage entre le coût du logement, la vie de famille, la fiscalité, le mode de transport quotidien, voire l’intégration culturelle.

Un frontalier habite en France, ce qui lui permet de payer son loyer et ses autres dépenses en euros, potentiellement plus bas qu’en Suisse, mais il doit affronter les bouchons aux douanes ou les longs trajets en train.

  • L’imposition d’un frontalier dépend du canton : dans certains cantons (Vaud, Valais, Neuchâtel), il règle l’impôt sur le revenu en France ; dans d’autres (Genève), il est prélevé à la source côté suisse.
  • Le résidant, lui, fait sa vie sur sol helvétique, payant des loyers élevés, mais profitant d’un système de santé local, d’écoles suisses et d’infrastructures d’excellente qualité. Il est également imposé en Suisse, ce qui se révèle souvent plus avantageux fiscalement pour les revenus moyens ou élevés.

Les contrats suisses : CDI, CDD et souplesse du marché de l’emploi

Le marché du travail suisse est réputé pour sa flexibilité, mais il est important de connaître les spécificités du droit du travail en Suisse, notamment en matière de rupture de contrat et de préavis.

Un droit du travail moins contraignant

Les principes du droit suisse accordent une grande liberté contractuelle. Les formes de contrats (CDI, CDD) sont comparables à celles que l’on connaît en France, mais les règles encadrant leur usage sont nettement moins strictes. Par exemple, vous pouvez enchaîner plusieurs CDD sans qu’il y ait un quota précis à respecter, contrairement au droit français.

Dans la pratique, un CDI (contrat à durée indéterminée) représente le standard habituel, mais un employeur peut vous proposer un CDD pour un projet spécifique, notamment dans le domaine de la construction, de l’hôtellerie saisonnière ou encore de l’informatique (projets limités dans le temps). Pas de besoin particulier de justifier le recours au CDD.

Notez qu’un contrat de travail en Suisse peut même être conclu oralement, sans perdre sa valeur, même si un écrit détaillant salaire, horaires, préavis, vacances… est nettement préférable pour éviter tout litige.

Rupture de contrat et licenciement

Au sein d’un CDI, la période d’essai se situe généralement entre un et trois mois. Durant celle-ci, le préavis de rupture est d’une semaine, sauf autre accord.

Passée l’essai, on passe aux délais légaux : un mois de préavis au cours de la première année, deux mois de la 2ᵉ à la 9ᵉ année, et trois mois ensuite. Une entreprise peut rompre le contrat sans donner de motif particulier, pourvu que cela ne soit pas discriminatoire ou effectué au cours d’une période protégée (incapacité de travail pour maladie, congé maternité…).

Un licenciement abusif (fondé sur la nationalité, la grossesse, l’appartenance syndicale, etc.) peut entraîner une compensation financière allant jusqu’à six mois de salaire, mais il n’existe pas d’équivalent des “causes réelles et sérieuses” à la française.

L’employeur n’a pas non plus de charges à payer en cas de licenciement économique (pas d’autorisation ni de plan de sauvegarde obligatoire), même s’il doit bien respecter les délais et consulter le personnel pour les licenciements collectifs. Il en résulte plus de flexibilité pour l’entreprise… mais une stabilité moindre pour le salarié.

Temps de travail et congés payés

En Suisse, la durée maximale légale de travail est fixée à 45 ou 50 heures hebdomadaires selon les secteurs. De nombreuses entreprises souscrivent cependant à des conventions ou fixent des plages moyennes autour de 40-42 heures par semaine. Les heures effectuées au-delà de la base contractuelle peuvent être rémunérées à un taux majoré (25 % au-dessus) ou compensées en récupération, selon ce que prévoit le contrat.

Le congé annuel minimal légal se limite à 4 semaines par an (5 semaines pour les moins de 20 ans). En pratique, beaucoup d’employeurs accordent 5 semaines, notamment pour attirer ou fidéliser les cadres. Le calendrier des jours fériés varie d’un canton à l’autre. Seul le 1er août (Fête nationale) est un jour férié à l’échelle fédérale. Les autres jours chômés sont décidés localement.

Les Français habitués à 11 jours fériés seront parfois surpris de constater qu’en Suisse romande, on en compte généralement 8, 9, voire 10 selon le canton. Cela n’entraîne pas nécessairement moins de repos global, puisque la rémunération et les horaires de travail peuvent s’aménager différemment.

Régime fiscal : résider en Suisse ou rester frontalier ?

Le régime fiscal varie selon que vous résidez en Suisse ou que vous travaillez en tant que frontalier. Impôt à la source, déclaration en France, taux d’imposition : comment ça marche ?

Résidents : imposition en Suisse

Quand on s’installe en Suisse (permis L ou B), on devient résident fiscal du pays. Le salaire n’est donc plus imposé en France, sauf à titre de référence pour un éventuel calcul du taux effectif sur d’autres revenus. L’impôt sur le revenu se décompose en un volet fédéral (dont le taux marginal ne dépasse pas 11,5 %) et un volet cantonal/communal (souvent plus important).

Les taux varient énormément d’un canton à l’autre. Zoug, Schwytz ou Obwald sont réputés pour leur fiscalité très basse, Genève ou Vaud sont plus élevés, mais restent compétitifs comparés à la France pour nombre de tranches de revenus. Les Français fraîchement arrivés, disposant du permis B, subissent souvent la “retenue à la source”.

Dès lors qu’ils dépassent un certain revenu (120’000.- CHF) ou ont des situations spécifiques (propriétaire immobilier), ils devront remplir une déclaration ordinaire. La totalité de l’impôt qu’ils paient reste en Suisse. Il n’y a pas de Contribution Sociale Généralisée comme en France.

Frontaliers : un système variable selon le canton d’emploi

Les frontaliers, qui conservent leur résidence en France et se rendent chaque jour (ou chaque semaine) en Suisse, connaissent deux principaux régimes :

  • Dans certains cantons frontaliers signataires de l’accord de 1983 (Vaud, Valais, Neuchâtel, Jura, Berne, Soleure, Bâle-Ville, Bâle-Campagne), ils sont imposés en France. Les salaires ne sont pas soumis à l’impôt suisse, hormis une compensation financière que la Suisse reverse au canton. L’administration fiscale française perçoit donc l’impôt selon les tranches de l’impôt sur le revenu français.
  • Dans d’autres cantons, comme Genève, le frontalier se voit prélevé à la source sur son salaire en Suisse. Le montant prélevé dépend de barèmes tenant compte de la situation familiale. Par la suite, la France l’exonère, appliquant la méthode de l’exemption avec progressivité. Les revenus suisses restent mentionnés sur la déclaration française, mais n’y sont pas imposés, à part pour déterminer le taux effectif applicable à d’autres revenus français.

À cela s’ajoute la possibilité du télétravail jusqu’à 40 % du temps, qui ne remet pas en cause le régime fiscal. Les frontaliers peuvent exercer jusqu’à deux jours par semaine depuis la France sans basculement de la résidence fiscale ou de l’affiliation sociale, grâce à des accords signés en 2023.

Choix et conséquences

Avant toute signature de contrat, il est fortement recommandé de peser les avantages et inconvénients de chaque statut. Un frontalier économise en général sur le logement (loyer français) et s’avère plus souple sur la question culturelle (il reste dans son environnement). En contrepartie, les trajets quotidiens ou hebdomadaires peuvent être pénibles, et la gestion administrative requiert de jongler entre deux systèmes.

Un résident en Suisse profite pleinement de l’infrastructure helvétique, de la proximité du lieu de travail, et d’une intégration plus poussée. Mais le loyer, la scolarité ou les assurances peuvent être nettement plus élevés. Sur le plan fiscal, un haut revenu se trouve souvent favorisé par une imposition en Suisse.

Un revenu plus modeste, selon les cantons, peut s’avérer plus rentable en France, surtout si l’on opte pour la CMU en tant que frontalier. L’option la plus judicieuse dépendra de la situation familiale, du salaire, de l’employeur, et de la région où se situe l’activité.

Vous pouvez également consulter un expert ou une fiduciaire spécialisée en fiscalité franco-suisse afin de bénéficier de conseils personnalisés et faire le choix le plus avantageux.

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Salaire, coût de la vie et pouvoir d’achat

Les salaires suisses sont parmi les plus élevés d’Europe, mais le coût de la vie est également important. Comparer les dépenses et évaluer le pouvoir d’achat réel est essentiel avant de franchir le pas.

Des salaires élevés, mais un niveau de vie cher

Travailler en Suisse, c’est toucher un salaire brut médian d’environ 6’500.- CHF par mois, parfois plus de 7’000.- CHF dans les cantons riches comme Zurich ou Genève. Les ingénieurs ou financiers confirmés dépassent régulièrement les 9’000–10’000.- CHF. Par rapport à la France, l’écart nominal peut atteindre 1,5 à 2 fois plus pour des postes équivalents.

Cependant, tout est plus cher : les loyers à Genève, par exemple, varient entre 2’000 et 3’000.- CHF pour un trois-pièces basique, et l’alimentaire dépasse de 50 à 70 % les prix français. Les transports, les dîners au restaurant ou même la coiffure se révèlent onéreux. Il convient donc de raisonner en termes de “reste à vivre” et de “pouvoir d’épargne”.

La plupart des frontaliers constatent un gain net de pouvoir d’achat s’ils dépensent la majeure partie de leurs revenus en euros en France, tout en percevant un salaire suisse. Les résidents peuvent s’en sortir avantageusement aussi, à condition d’ajuster leur mode de vie et de surveiller les dépenses.

Un bulletin de salaire plus généreux

L’une des raisons pour lesquelles les salaires suisses semblent plus attractifs réside dans la structure des cotisations sociales. Le salaire net d’un salarié helvétique est amputé de l’ordre de 10 à 15 % de charges (part salariale pour l’AVS, l’assurance chômage, etc.), alors qu’en France, on dépasse souvent les 20 ou 25 %. De plus, l’employeur paye également moins de charges patronales que dans l’Hexagone, ce qui lui permet de proposer un brut supérieur, sans explosion du coût global de l’emploi.

Cette réalité se vérifie dans les fiches de paie : un développeur informatique suisse peut viser 8’000.- CHF brut, pour un net proche de 7’000.- CHF. Son équivalent français, qui toucherait 5’000.- € bruts, tombera à un net proche de 3’900–4’000.- €.

Même si l’impôt sur le revenu doit être ajouté, l’écart final demeure significatif en faveur de la Suisse.

Disparités entre cantons

Les écarts salariaux entre cantons sont réels. Zurich affiche les rémunérations moyennes les plus élevées, devant Bâle-Ville et Genève. Le Tessin, à l’inverse, présente des salaires sensiblement plus bas (proches de 4’500–5’000.- CHF en moyenne) et un coût de la vie un peu atténué. La Suisse romande (Genève, Vaud, Valais…) se situe dans une fourchette intermédiaire, mais souvent tout de même au-dessus des niveaux français.

Par ailleurs, dans certains cantons romands, on trouve un salaire minimum légal (Genève, Neuchâtel, Jura…) qui tourne autour de 20–23.- CHF de l’heure, l’un des plus élevés au monde. Les professions techniques, la santé, l’IT, la finance et l’horlogerie conservent une forte demande, ce qui se traduit par des barèmes alléchants et une concurrence entre employeurs pour attirer la main-d’œuvre qualifiée.

Des salaires élevés, mais un niveau de vie cher

Travailler en Suisse, c’est toucher un salaire brut médian d’environ 6’500.- CHF par mois, parfois plus de 7’000.- CHF dans les cantons riches comme Zurich ou Genève. Les ingénieurs ou financiers confirmés dépassent régulièrement les 9’000–10’000.- CHF. Par rapport à la France, l’écart nominal peut atteindre 1,5 à 2 fois plus pour des postes équivalents.

Cependant, tout est plus cher : les loyers à Genève, par exemple, varient entre 2’000 et 3’000.- CHF pour un trois-pièces basique, et l’alimentaire dépasse de 50 à 70 % les prix français. Les transports, les dîners au restaurant ou même la coiffure se révèlent onéreux. Il convient donc de raisonner en termes de “reste à vivre” et de “pouvoir d’épargne”.

La plupart des frontaliers constatent un gain net de pouvoir d’achat s’ils dépensent la majeure partie de leurs revenus en euros en France, tout en percevant un salaire suisse. Les résidents peuvent s’en sortir avantageusement aussi, à condition d’ajuster leur mode de vie et de surveiller les dépenses.

Un bulletin de salaire plus généreux

L’une des raisons pour lesquelles les salaires suisses semblent plus attractifs réside dans la structure des cotisations sociales. Le salaire net d’un salarié helvétique est amputé de l’ordre de 10 à 15 % de charges (part salariale pour l’AVS, l’assurance chômage, etc.), alors qu’en France, on dépasse souvent les 20 ou 25 %. De plus, l’employeur paye également moins de charges patronales que dans l’Hexagone, ce qui lui permet de proposer un brut supérieur, sans explosion du coût global de l’emploi.

Cette réalité se vérifie dans les fiches de paie : un développeur informatique suisse peut viser 8’000.- CHF brut, pour un net proche de 7’000.- CHF. Son équivalent français, qui toucherait 5’000.- € bruts, tombera à un net proche de 3’900–4’000.- €.

Même si l’impôt sur le revenu doit être ajouté, l’écart final demeure significatif en faveur de la Suisse.

Disparités entre cantons

Les écarts salariaux entre cantons sont réels. Zurich affiche les rémunérations moyennes les plus élevées, devant Bâle-Ville et Genève. Le Tessin, à l’inverse, présente des salaires sensiblement plus bas (proches de 4’500–5’000.- CHF en moyenne) et un coût de la vie un peu atténué. La Suisse romande (Genève, Vaud, Valais…) se situe dans une fourchette intermédiaire, mais souvent tout de même au-dessus des niveaux français.

Par ailleurs, dans certains cantons romands, on trouve un salaire minimum légal (Genève, Neuchâtel, Jura…) qui tourne autour de 20–23.- CHF de l’heure, l’un des plus élevés au monde. Les professions techniques, la santé, l’IT, la finance et l’horlogerie conservent une forte demande, ce qui se traduit par des barèmes alléchants et une concurrence entre employeurs pour attirer la main-d’œuvre qualifiée.

Couverture sociale : assurance maladie, retraite et chômage

Les travailleurs en Suisse doivent obligatoirement être assurés. Plusieurs options sont disponibles, avec des différences notables en termes de coûts et de couverture santé.

LAMal, CMU et droit d’option

Le système suisse confie l’assurance maladie de base (LAMal) à des assureurs privés agréés, et chaque résident choisit librement son prestataire en payant une prime mensuelle. Contrairement à la France, il n’y a pas de cotisation prélevée sur le salaire pour la maladie.

Les primes LAMal varient entre 300 et 500.- CHF, parfois plus, selon la région et la franchise sélectionnée. Le frontalier, lui, exerce un droit d’option : soit s’affilier à la LAMal frontalier, soit rester à la Sécurité sociale française (CMU).

La LAMal frontalier permet un remboursement sur territoire suisse et français, souvent apprécié si l’on doit consulter régulièrement sur son lieu de travail. La CMU impose un prélèvement d’environ 8 % sur la partie du revenu dépassant 25’000.- €, ce qui se révèle avantageux ou non selon le montant de la rémunération.

Ce choix, irrévocable tant qu’on reste frontalier, se révèle crucial, il convient donc d’étudier précisément sa situation familiale (besoins de santé, soins en France) et son niveau de salaire.

Retraite : AVS et LPP

La retraite en Suisse s’organise autour de deux piliers obligatoires (et un troisième facultatif) :

  • L’AVS (premier pilier) correspond à l’assurance vieillesse obligatoire, financée par répartition, ouvrant droit à une rente de base qui avoisine, pour une carrière complète à haut salaire, un maximum d’environ 2’450.- CHF par mois. Les cotisations s’élèvent à environ 10,6 % du salaire (à parts égales entre employeur et salarié).
  • La LPP (deuxième pilier) est un régime par capitalisation, dans lequel chaque mois, une partie du salaire est mise de côté. L’employeur cotise également, et la somme accumulée peut être perçue au moment de la retraite soit sous forme de rente, soit de capital. Les taux de cotisation varient selon l’âge du salarié.
  • Le troisième pilier, facultatif, consiste en une épargne individuelle (compte 3a) qui donne lieu à des déductions fiscales pour un résident suisse, mais qui ne profite pas d’avantages pour un frontalier imposé en France.

En cas de retour définitif en France avant la retraite, la part surobligatoire du 2e pilier peut être retirée en capital. Les droits AVS, quant à eux, restent acquis et se transformeront en rente au moment de la cessation d’activité.

De ce fait, un Français ayant travaillé en Suisse accumule des droits à pension helvétique, qu’il percevra en parallèle de sa future retraite française, sans double imposition mais avec un certain formalisme dans les échanges entre caisses.

Chômage, invalidité, accidents

Le salarié cotise également à l’assurance chômage (2,2 % du salaire environ, partagée avec l’employeur). Un résident licencié peut bénéficier d’allocations suisses de 70–80 % du salaire sur une période allant de 12 à 24 mois, selon l’âge et l’historique de cotisations.

Le frontalier, lui, s’inscrit au Pôle emploi en France et perçoit des indemnités selon le régime français. Les Suisses sont tenus de souscrire une assurance-accident obligatoire, payée par l’employeur, couvrant accidents professionnels et non professionnels (si la personne travaille au moins 8h/semaine).

Un avantage notable réside dans la prise en charge complète des frais médicaux en cas d’accident, ce qui se substitue à la Sécurité sociale française ou à la LAMal.

Avantages et inconvénients pour un Français

Travailler en Suisse attire de nombreux Français, séduits par les salaires élevés et la stabilité économique. Cependant, s’expatrier ou devenir frontalier implique aussi des défis à ne pas négliger.

Des salaires stimulants, un marché du travail dynamique

La Suisse attire les Français pour la hauteur des rémunérations, le faible chômage (environ 2–3%) et un marché de l’emploi qui valorise l’expertise et l’engagement professionnel.

Cette économie, réputée stable, propose d’innombrables opportunités : finance et banques à Genève ou Zurich, horlogerie de luxe dans l’Arc jurassien, pharmaceutique à Bâle, haute technologie à Lausanne ou Berne, hôtellerie dans les stations alpines ou le lac Léman… De plus, le climat social dans l’entreprise est souvent jugé serein, la ponctualité et la rigueur étant des traits forts de la culture locale.

Un coût de la vie très élevé et parfois un choc culturel

Ce qui peut dérouter un Français, outre l’importance du logement (2’000–2’500.- CHF pour un appartement en ville), ce sont aussi les tarifs en supermarché, au restaurant ou pour se faire soigner si on n’est pas bien assuré. Un cadre familial doit aussi prévoir le coût de l’assurance maladie de chaque membre, qu’on soit résident (LAMal) ou frontalier (choix CMU ou LAMal frontalier).

La diversité cantonale rend la Suisse moins “uniforme” qu’on pourrait l’imaginer depuis la France. Des spécificités se rencontreront dans chaque région : la langue allemande domine au nord et à l’est, l’italien au Tessin, le français en Suisse romande… Dans les relations professionnelles, la sobriété, la discrétion et la fiabilité restent très valorisées.

On évitera ainsi de se plaindre de tout ou de faire des comparaisons maladroites avec la France. Les milieux de travail suisses adoptent parfois un style plus formel, hiérarchique, avec peu de conflits ouverts, misant sur le dialogue consensuel.

La souplesse qui peut effrayer

Si le droit du travail moins protecteur donne un sentiment de liberté à l’employeur et au salarié, certains regretteront l’absence d’un solide filet de protection contre le licenciement ou d’une indemnité de rupture. Il faut donc savoir anticiper, épargner et rester attractif sur le marché du travail.

Heureusement, la facilité à retrouver un emploi peut compenser ces craintes. On remarquera aussi que les congés sont plus courts qu’en France et que le nombre de jours fériés est faible ou varie selon les cantons. À chacun de juger si l’équilibre financier compense ces désagréments.

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Les secteurs qui recrutent particulièrement

La Suisse offre de nombreuses opportunités d’emploi, notamment dans des secteurs en forte demande. Voici une liste des domaines où vous avez le plus de chances de décrocher un emploi.

1. Santé et soins

Avec le vieillissement de la population, la Suisse fait face à une pénurie de personnel infirmier et paramédical. Les hôpitaux et cliniques recherchent des infirmiers, aides-soignants, médecins, sages-femmes, massivement, notamment en Suisse romande.

Les salaires se révèlent nettement plus élevés qu’en France pour ces métiers, mais la reconnaissance des diplômes exige parfois des démarches auprès des organismes suisses (Croix-Rouge). L’apprentissage de l’allemand est un sérieux plus si l’on vise la Suisse alémanique.

2. Informatique et high-tech

Les entreprises informatiques, la fintech, la cybersécurité ou encore la data science n’échappent pas à la pénurie de talents. Zurich, Genève, Lausanne (EPFL) et Bâle accueillent sièges ou laboratoires de Google, Microsoft, IBM ou start-ups innovantes.

Les informaticiens et ingénieurs français, dotés d’un anglais solide, sont très recherchés. Les salaires dépassent couramment 100–120k CHF par an pour un développeur confirmé.

3. Horlogerie, microtechnique, pharmaceutique

Le Jura, Neuchâtel ou Bienne accueillent l’horlogerie de luxe (Rolex, Swatch, Patek Philippe, etc.), générant une demande en horlogers, opérateurs CNC, ingénieurs microtechniques.

Bâle ou Zurich, avec Roche et Novartis ou le secteur chimique, offrent d’excellentes opportunités pour les pharmaciens, biologistes, chimistes. Nombre de Français issus de formation en horlogerie (Morteau, Besançon) ou en sciences de la vie trouvent facilement un emploi stable.

4. BTP, hôtellerie-restauration, services

Le bâtiment et travaux publics, la restauration et le tourisme comptent parmi les secteurs le plus souvent en tension. Les maçons, peintres, électriciens, cuisiniers, serveurs, réceptionnistes, etc., sont demandés dans les stations alpines ou en agglomération, et les salaires, bien que moindres que dans l’IT ou la banque, dépassent aisément 4’500–5’000.- CHF bruts mensuels.

Conseils pratiques pour un Français souhaitant travailler en Suisse

Lorsque l’on projette une installation en Suisse ou un statut de frontalier, il est conseillé de suivre quelques étapes pour s’assurer une intégration réussie.

Réfléchir à sa localisation et son statut

La première question est celle de la résidence : vaut-il mieux chercher un appartement en Suisse, s’il est possible de payer un loyer élevé, ou rester frontalier et faire la navette ?

Un couple avec enfants peut apprécier la stabilité d’une scolarisation en France, tandis qu’un célibataire dynamique peut se plaire à vivre dans l’effervescence de Genève ou Lausanne. Chaque canton ayant ses spécificités fiscales, il peut être pertinent d’étudier les taux d’imposition et le coût du logement.

Bien préparer son dossier de candidature

Même si la Suisse romande parle français, les employeurs suisses apprécient les candidatures rigoureuses. Il est important d’envoyer un CV et une lettre sobres, professionnels, sans trop d’artifices. Les Suisses valorisent la discrétion, la précision, la fiabilité.

Mettez en avant vos compétences concrètes, vos diplômes et, si possible, vos références. Montrez que vous comprenez la mentalité suisse, où les résultats, la ponctualité et l’esprit d’équipe priment. Si vous êtes dans une zone alémanique, l’allemand (ou le suisse-allemand) est un atout majeur.

Décider de sa couverture maladie

Pour un frontalier, la question LAMal ou CMU est cruciale. Il est préférable de faire des simulations de coûts, d’estimer sa base imposable en France si l’on choisit la CMU (8 % de la part du revenu au-delà de ~25’000.- €).

Pour une famille avec deux enfants, LAMal peut coûter plus cher, car vous paierez des primes individuelles pour chaque membre. Mais si vous gagnez un salaire important, la CMU peut s’avérer plus onéreuse. De plus, LAMal facilite l’accès aux soins en Suisse, ce qui peut être décisif si vous tenez à vous soigner près de votre lieu de travail.

Prévoir la reconnaissance des diplômes pour certaines professions

Les infirmiers, médecins, architectes, enseignants, ingénieurs civils, doivent souvent faire valider leurs diplômes par les autorités suisses (Croix-Rouge pour les soins, MEBEKO pour la médecine, organes cantonaux pour l’enseignement, etc.).

Les métiers non réglementés (marketing, informatique, commerce, etc.) ne nécessitent pas de formalités particulières, mais vos employeurs pourront vérifier l’équivalence de vos titres.

Anticiper le coût du logement

Si vous optez pour la résidence en Suisse, prenez en compte la raréfaction de l’offre locative dans des villes comme Genève ou Zurich. Les loyers s’envolent, et vous pourriez vous retrouver en concurrence avec d’autres expatriés.

Pensez à la colocation temporaire pour démarrer, ou à regarder dans des zones suburbaines où le loyer est un peu moins élevé. Sachez aussi que la Suisse demande souvent plusieurs mois de caution, un contrat de bail rigoureux, et parfois des références.

Conclusion

Travailler en Suisse en tant que Français offre un éventail d’opportunités difficilement égalables : salaires nettement plus élevés qu’en France, taux de chômage très faible, environnement professionnel souvent plus flexible et tourné vers l’efficacité, et un vrai potentiel d’évolution dans des secteurs phares comme la finance, l’horlogerie, la santé, l’informatique, la construction, la pharma…

Les avantages s’accompagnent toutefois de contraintes ou points de vigilance. Il importe donc de préparer soigneusement son projet : se renseigner sur les permis (L, B, G), décider du statut (résident ou frontalier), calculer le budget global (salaire net, impôts, loyers, primes d’assurance) et évaluer la meilleure configuration fiscale (LAMal vs CMU, imposition en Suisse vs en France).

Beaucoup de Français ayant sauté le pas témoignent de l’enrichissement humain et financier que cela représente, affirmant que malgré les prix élevés, le gain en qualité de vie et en revenu net justifie la démarche. Espérons que ce guide vous aura donné les clés nécessaires pour envisager, avec lucidité et enthousiasme, une expérience professionnelle au cœur de la Confédération helvétique.

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Le conseil d'administration joue un rôle central dans la gouvernance des Sociétés Anonymes (SA), garantissant le bon fonctionnement de l'entreprise tout en protégeant les intérêts des actionnaires. Comprendre le fonctionnement du conseil d'administration est essentiel pour appréhender la manière dont une entreprise est dirigée et contrôlée. Nos experts vont vous accompagner dans l’analyse des fonctions,…
depot marque suisseGérer une entreprise
12 février 2025

Protéger sa marque en Suisse : Comment s’y prendre ?

Dans un environnement où les contrefaçons et les utilisations abusives sont monnaie courante, protéger sa marque devient indispensable. Une marque incarne l'essence même de l'entreprise, ses valeurs. C’est le signe propre à votre entreprise qui permet de le distinguer des concurrents sur le marché, mais aussi une protection juridique qui permet de défendre les droits…
les charges sociales france vs suisseGérer une entreprise
6 février 2025

Coût du travail et charges sociales : France vs Suisse

Le sujet des charges sociales et du coût du travail suscite régulièrement l’intérêt des entrepreneurs, qu’ils soient français, suisses ou actifs sur la frontière. Les deux pays adoptent des approches distinctes pour financer la protection sociale (retraite, maladie, etc.), avec des niveaux de cotisations et des fiches de paie qui varient considérablement. Ce guide, rédigé…
duree temps travail suisseGérer une entreprise
11 mars 2025

Temps de travail en Suisse : Durée moyenne et temps de repos

La durée et le temps de travail sont des aspects fondamentaux de la législation du travail en Suisse. Comprendre ces règles est essentiel tant pour les employeurs que pour les employés afin de garantir des conditions de travail justes et équilibrées. Entreprendre.ch a préparé cet article pour vous fournir une vue d'ensemble complète et pratique…
faillite entrepriseGérer une entreprise
11 février 2025

Faire faillite – Tout savoir sur la faillite d’entreprise en Suisse

La faillite d’une entreprise, bien qu'elle soit commune dans le monde des affaires, reste un moment difficile et redouté par les entrepreneurs et cela dès la création de leur entreprise. La faillite n'est pas simplement une question de dettes non payées, mais un processus juridique complexe qui implique plusieurs étapes et peut avoir des répercussions…
assemblee generale sarl saGérer une entreprise
18 février 2025

L’assemblée générale d’une entreprise – Tout savoir

L'assemblée générale (AG) constitue un élément central dans la gouvernance des entreprises, qu'il s'agisse de sociétés à responsabilité limitée (SARL) ou de sociétés anonymes (SA). Quand vous créer une entreprise, il faut savoir pour toutes les décisions importantes allant de la modification des statuts à la nomination des dirigeants ou encore l'approbation des comptes annuels,…
outils numerique logiciel pour entrepreneurGérer une entreprise
4 juin 2024

Les outils numériques indispensables pour les entrepreneurs

Dans le monde entrepreneurial d'aujourd'hui, la maîtrise des outils numériques est devenue incontournable. Que vous soyez un entrepreneur débutant ou un chef d'entreprise expérimenté, les outils numériques peuvent transformer la manière dont vous gérez votre entreprise, communiquez avec votre équipe et interagissez avec vos clients. Entreprendre.ch a préparé cet article, pour que vous puissiez voir…
organe de révision suisseGérer une entreprise
3 février 2025

Organe de révision et réviseur en Suisse : Tout ce qu’il faut savoir

En Suisse, la plupart des entreprises doivent désigner un organe de révision, appelé également auditeur ou réviseur, chargé de vérifier leurs comptes annuels. Cette obligation, ancrée dans le Code des obligations (CO), peut susciter de nombreuses questions pour les entrepreneurs, notamment lorsqu’ils découvrent des notions comme « contrôle restreint », « contrôle ordinaire », ou encore « opting-out ». Dans cet…

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26 février 2025

Apport en nature lors de la création d’une SARL ou SA en Suisse

Lorsqu’un entrepreneur suisse envisage de fonder une SARL ou une SA, se pose rapidement la question de la constitution du capital social ou du capital-actions. Dans un monde idéal, les fondateurs disposent de liquidités suffisantes pour alimenter ces fonds. Pourtant, la réalité économique est plus nuancée : il est fréquent de posséder déjà du matériel,…
créer-entreprise-suisse-quelle-forme-juridiqueA la uneCréation d'entreprise
18 février 2025

Formes juridiques et types d’entreprises en Suisse ?

Tout entrepreneur qui souhaite ouvrir sa société en Suisse doit réfléchir à la forme juridique qu'il souhaite donner à son entreprise. Il existe plusieurs structures juridiques dont le choix va dépendre des objectifs à court et long terme de l'entrepreneur. L'équipe d'entreprendre.ch vous explique tout.
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20 mars 2025

La raison individuelle en Suisse

De nombreux entrepreneurs qui souhaitent se lancer dans la création de leurs entreprises en Suisse optent pour la raison individuelle. Cette forme juridique est souvent recommandée lorsque seulement une personne physique dirige l’activité commerciale. L'entreprise individuelle fait partie des formes juridiques les plus répandues et les plus adoptées par les entrepreneurs en Suisse grâce à…
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6 février 2025

Légalisation de signatures et création d’entreprises – Explications

Lorsque l’on crée une entreprise, la légalisation de signature est une étape obligatoire. C'est une procédure administrative essentielle qui certifie l'authenticité de la signature sur les documents de création. Entreprendre.ch vous vous explique pourquoi et commentaire faire légaliser votre signature lorsque vous ouvrez société.
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18 février 2025

Créer sa société (SARL, SA ou RI) dans le canton de Vaud en 10 étapes

Entre Lausanne, Yverdon-les-Bains, Montreux ou encore Nyon, le canton de Vaud regorge d’opportunités pour qui souhaite entreprendre. Grâce à un environnement économique diversifié et à des infrastructures de qualité, il attire autant les start-up technologiques que les artisans ou les services de proximité. Mais par où commencer ? Quelles démarches réaliser ? Voici une checklist complète, en…
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Créer une SARL seul – Les conseils d’Entreprendre.ch

Créer une Société à Responsabilité Limitée (SARL) par ses propres moyens peut paraître comme un défi intimidant, mais c'est tout à fait possible et de plus en plus courant grâce au fait que ce type de structure juridique offre de nombreux avantages aux entrepreneurs individuels. L’équipe d’entreprendre.ch vous a préparé cet article pour explorer un…
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En Suisse, la société simple est une forme juridique souvent utilisée pour des projets temporaires ou des collaborations entre plusieurs personnes. Elle est facile à mettre en place et ne nécessite pas de formalités complexes. Cependant, avant de choisir cette option, il est important de bien comprendre ses caractéristiques, ses avantages et ses limites. Avec…
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Modification de société au Registre du commerce – Comment s’y prendre ?

Lorsqu’une entreprise suisse évolue, il est essentiel de tenir à jour ses informations au Registre du commerce. Que ce soit pour un changement d’adresse ou de canton (par exemple à Genève ou Vaud), une modification de raison sociale, une radiation ou l’adaptation des statuts (SA, Sàrl, etc.), la procédure implique souvent une réquisition de modification.…
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FAQ – Les charges sociales : France vs Suisse

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Quels sont les permis de travail nécessaires pour un Français en Suisse ?

Un Français peut obtenir trois types de permis selon sa situation :

  • Permis L : pour un contrat de 3 à 12 mois.
  • Permis B : pour un séjour longue durée (CDI ou CDD >12 mois).
  • Permis G : pour les frontaliers travaillant en Suisse mais résidant en France.

Vaut-il mieux résider en Suisse ou être frontalier ?

Tout dépend des priorités :

  • Résider en Suisse permet une intégration plus facile, un temps de trajet réduit, mais implique un loyer élevé et une imposition suisse.
  • Être frontalier offre des loyers plus bas et un meilleur pouvoir d’achat, mais les trajets quotidiens et la fiscalité varient selon le canton.

Comment fonctionne l’imposition pour un Français travaillant en Suisse ?

Résidents suisses : impôts payés en Suisse (prélèvement à la source ou déclaration selon revenus).

Frontaliers :

  • Dans certains cantons (ex. Vaud, Valais), impôt payé en France.
  • Dans d’autres (ex. Genève), prélèvement à la source en Suisse.

Quelle assurance maladie choisir en travaillant en Suisse ?

  • Résidents suisses : LAMal obligatoire avec des primes élevées.
  • Frontaliers : choix entre LAMal frontalier (accès aux soins en Suisse et France) ou CMU française (cotisation sur le revenu).

Quels sont les secteurs qui recrutent le plus en Suisse pour les Français ?

Les domaines en forte demande incluent :

  • Santé : infirmiers, médecins.
  • Informatique & tech : développeurs, ingénieurs.
  • Horlogerie & microtechnique : techniciens spécialisés.
  • Pharmaceutique : biologistes, chimistes.
  • BTP & hôtellerie-restauration : main-d’œuvre qualifiée.

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Romain Prieur

Romain est un des trois fondateurs de entreprendre.ch. Il est également expert-comptable diplômé en Suisse et fondateur de la Fiduciaire Karpeo à Genève et Lausanne. Romain conseille au quotidien les entrepreneurs et ceux qui souhaitent le devenir. Il est aussi chargé de cours pour la spécialité entrepreneuriat de l’Ecole Crea et au sein de l’organisation des experts-comptables suisses ExpertSuisse.